Rubymar

Le 19 février, le Rubymar, vraquier, en transit des Émirats Arabes Unis, vers le port bulgare de Varna, a été touché au niveau de la salle des machines par deux tirs de missiles dans le golfe d’Aden. Les 24 membres de l'équipage ont pu être évacués vers Djibouti après avoir jeté l’ancre à 65 km du port yéménite de Mokha, en Mer Rouge.

Le 23 février, des traces d'hydrocarbures visibles en surface sur 30 km étaient repérées alors que le navire à la dérive prenait lentement l'eau.

Le gouvernement du Yémen a alors sollicité l'aide des Nations unies pour prévenir tous dommages à l’environnement.

Dans la nuit du 1er au 2 mars, dans des conditions de mer difficiles (vent fort), le navire a coulé à proximité des îles Hanish, (archipel yéménite situé au sud de la mer Rouge) entraînant un risque de pollution, par sa cargaison (les engrais) et par son fuel de propulsion (VLSFO - Very Low Sulphur Fuel Oil). L’épave qui repose désormais sur le flanc à une soixantaine de mètres de profondeur fait craindre un impact environnemental qui pourrait affecter les ressources halieutiques et les récifs coralliens.

Le 6 mars, la Commission européenne a mis sur pied une équipe internationale sous l’égide du Centre de coordination de la réaction d’urgence de l’Union européenne, en lien avec l’ONU, qui a missionné une équipe du Programme des Nations Unies pour l’Environnement.

Cette équipe européenne dont un expert du Cedre fait partie a pour but de fournir une expertise à distance aux autorités yéménites sur :

• L’inspection de l’épave afin de s’assurer de son intégrité,
• L’évaluation du devenir de la cargaison d’engrais en cas de libération brutale ou lente en Mer Rouge
• L’élaboration d’un plan d’urgence en cas de pollution majeure avec une évaluation de l’impact potentiel.

Le Cedre est particulièrement impliqué dans l’évaluation de la dissolution des engrais et la modélisation de la dérive de la masse d’eau potentiellement contaminée.