IRA-MAR, 2022
Renforcement de la coopération pour la lutte contre les pollutions en mer et les risques chimiques dans les ports
Logo du projet :
Dates | Budget | Financement | Coordinateur | Pays bénéficiaires & Partenaires |
2022-2024 | 622 951 € dont 500 000 € (Union européenne/DG-ECHO) | SGMer (France) | Agence Nationale de Protection de l’Environnement - ANPE (Tunisie) Cedre (France) Direccao General Da Autoridade Maritima (Portugal) ISPRA (Italie) Ministerio de Transportes, Movilidad y Agenda Urbana (Espagne) Ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable (Maroc) Stichting Sea Alarm (Belgique) Transport Malta (Malte) |
Objectifs et résultats attendus : Une approche intégrée des moyens de lutte en mer, sur le littoral et dans les ports.
L’expérience démontre qu’en matière de protection civile, la coopération transfrontalière contribue à une prévention et préparation plus efficaces face aux catastrophes liées aux risques de pollution.
Par ailleurs la préparation à la lutte contre les pollutions doit par essence s’adapter en permanence à l’évolution des menaces et des techniques de lutte en tenant compte des organisations qui y concourent. C’est l’objet du projet IRA-MAR « Improving the Integrated Response to pollution Accident at sea & chemical risk in port » qui a pour objectif d'accompagner les pays riverains de l’Ouest du bassin méditerranéen et de l’Atlantique (l'Espagne la France, l'Italie, Malte, le Maroc, le Portugal et la Tunisie) afin d'améliorer les dispositifs de préparation et de lutte contre les risques de pollution (y compris les risques liés au trafic de substances nocives et potentiellement dangereuses dans les ports) grâce à une approche intégrée des moyens de lutte en mer, sur le littoral et dans les ports.
Tirer les leçons des précédents accidents :
En effet, les ports sont les points d’entrée et de sortie des produits chimiques, qui y sont manutentionnés mais aussi de gaziers et sont particulièrement exposés aux risques chimiques dont les nuages chimiques, comme l’a démontré l’accident dans le port de Beyrouth où 2 explosions ont eu lieu en 2020. Bien que n'ayant pas produit de pollution marine, la seconde explosion, de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées dans un hangar de la zone portuaire, avait provoqué des dégâts humains et matériels considérables non seulement parmi les navires mouillant au port ou se trouvant au large mais à travers la ville de Beyrouth également.
Continuité du projet WESTMoPoCo sur la coopération régionale établie.
Le projet s’inscrit dans la continuité d’un précédent projet WESTMoPoCo (Western Mediterranean Region Marine Oil and HNS Pollution Cooperation) qui avait pour objectif de soutenir la coopération entre les pays bénéficiaires en matière de préparation et de lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures et les substances nocives et potentiellement dangereuses (SNPD), qui avait conduit à l’élaboration du Manuel d’intervention SNPD qui rassemble des recommandations opérationnelles sur les phases de préparation et d’intervention en cas d’évènement de pollution en mer impliquant des SNPD.
Les grands axes de travail :
Outre la mission de coordination et communication confiée au SGMer, le projet comprend 4 axes de travail :
Contributions du projet IRA-MAR aux dispositifs nationaux et mécanismes de coopération régionale :
- l’Initiative OuestMED et dont les pays se sont engagés à travailler ensemble pour renforcer la sécurité maritime et la lutte contre la pollution marine (priorité n° 1 de la feuille de route) ;
- Le plan d’action publié par l’EMSA en 2007, pour la préparation et la lutte contre les substances potentiellement nocives et dangereuses ;
- La mise à jour de l’ensemble des dispositifs d’urgence nationaux des pays bénéficiaires (révision de l’instruction POLMAR en France).
Latest News
L’utilisation de drones* représente une opportunité d’améliorer la réponse à une urgence environnementale en mer. Elle peut :
- Améliorer la capacité de réponse aux incidents de pollution marine en standardisant les enquêtes basées sur les drones.
- Faciliter l'inspection des zones reculées, en réduisant les risques d'exposition aux polluants.
- Donner des instructions pour créer une cartographie thématique, géoréférencée, à l'usage des autorités.
- Développer des synergies et l'échange d'informations entre les autorités maritimes et la protection civile pour l'utilisation de drones dans les zones côtières.
- Faciliter l'obtention de preuves en cas de rejet illégal, en mettant à disposition des preuves photographiques et vidéo.
- Notifier, informer et rassurer le public sur la mise en place d'une réponse d'urgence, en permettant une meilleure communication.
Sa technologie s'est rapidement développée au cours de la dernière décennie, représentant un potentiel énorme pour révolutionner les interventions d'urgence maritime en fournissant des moyens plus efficaces, rapides, sûrs et rentables de mener à bien diverses activités sur le terrain.
Publication du Guide technique de l’ISPRA sur l’utilisation des drones dans les situations d’urgence environnementale en mer.
L'objectif de ce guide technique (disponible en version anglaise uniquement) est de rassembler des informations et des connaissances sur les techniques et technologies les plus avancées, ainsi que sur les lacunes liées à l'utilisation des drones dans les situations d'urgence environnementale en mer. Il s'adresse aux autorités désignées dans le plan d'urgence national (PCN) pour coordonner l'étude des zones touchées par un déversement de polluant maritime à la suite d'une urgence environnementale, ainsi qu'à toutes les autres autorités et à tous les experts impliqués dans l'intervention en cas d'urgence maritime.
Le guide présente l'état de l'art des principaux aspects technologiques de cette technologie utile et prometteuse et comprend des sections dédiées aux différents types de drones, aux capteurs et au traitement des données. Il présente également les principaux résultats des projets récents et en cours sur ce sujet, ainsi que les aspects à prendre en compte dans les différents scénarios pour l'utilisation efficace de la technologie des drones dans les urgences maritimes.
Sur la base de ce guide technique et des essais sur le terrain prévus dans les prochains mois, une matrice de termes de référence correspondant à une diversité d'utilisations des drones dans les zones côtières sera élaborée, en particulier à l'attention des services de protection civile.
* Les drones sont également connus sous le nom de Unmanned Aerial Vehicle (UAV), Remotely Piloted Aircraft System (RPAS) ou Unmanned Aerial System (UAS).
Enquêtes en ligne:
Afin de mener à bien leurs analyses des systèmes d'intervention d'urgence dans les ports, les responsables des axes de travail ont préparé 3 enquêtes/questionnaires :
- Préparation et réponse aux pollutions accidentelles : cette enquête (organisée par le Cedre) s'adresse aux autorités portuaires (et est diffusée via les autorités nationales exerçant une tutelle sur les ports). L'objectif est d'avoir un aperçu des dispositions de préparation et de réponse aux incidents dans les ports, et d'identifier des expériences intéressantes à partager mais aussi des opportunités d'amélioration qui pourraient être développées dans de futurs projets.
->Les résultats de l'enquête sont désormais disponibles (en anglais) :
- Préparation aux urgences maritimes : cette deuxième enquête (organisée par Sea Alarm) s'adresse aux autorités nationales et recueillera des informations sur ce que les autorités maritimes et portuaires considèrent comme des défis dans la préparation aux urgences maritimes. Cette enquête soutiendra une étude sur la collaboration de multiples autorités, experts et capacités en cas de déversement accidentel de fioul ou de HNS. L'enquête est disponible en anglais et français.
- L'utilisation de drones dans les scénarios d'intervention d'urgence (organisée par ISPRA) : cette troisième enquête s'adresse aux institutions ayant des équipes spécialisées dans l'utilisation de drones dans les urgences environnementales (services européens de protection civile, autorités maritimes, autorités portuaires et entités privées telles que les compagnies pétrolières et gazières et les entrepreneurs opérant en mer).
L'enquête est disponible en anglais et français.
Conférence du projet IRA-MAR à Marseille
Les pays bénéficiaires et les partenaires du projet européen IRA-MAR se sont réunis lors de l’événement de clôture, les 24 et 25 janvier, au port de Marseille, afin de présenter leurs travaux et leurs recommandations visant à améliorer et apporter une réponse intégrée aux accidents de pollution en mer et aux risques chimiques dans les ports. Le matin du 24 s'est tenue la conférence de clôture du projet avec plus de 50 participants provenant des autorités maritimes ou portuaires et de la protection civile de 10 pays y ont participé.
L'après-midi a été consacré à un atelier dédié aux pollutions portuaires animé par le Cedre qui a permis de présenter les résultats de l'enquête menée auprès de 85 ports et de bénéficier d'une présentation des organisations antipollution des ports de Marseille, Tanger et Malte. Ces présentations se sont poursuivies par des échanges sur les bonnes pratiques et points d’amélioration de la préparation à la lutte antipollution dans les ports. Le 25, pour clore cet événement, une démonstration d’intervention d’urgence (combinant à la fois une opération de dépollution, un vol de drone et une analyse chimique) a été menée par le Bataillon des marins pompiers de Marseille, sous l’égide de la Capitainerie et de la Sûreté portuaire.
Retrouvez prochainement les recommandations et livrables du projet ainsi que les diapositives des présentations ici
Pour plus d’information, veuillez contacter Julie Rigaud, coordinatrice du projet :